lundi 26 mai 2014

Cap-Vert (16 février - 2 mars 2014) : Fogo

... Pour suivre, nous avions prévu de nous rendre sur les îles de Fogo et de Brava, mais au moment de réserver nos billets de bateau, les horaires de la compagnie avaient changé et ne correspondaient plus avec nos réservations d'hôtels ... Résultat : séjour prolongé sur Santiago et Fogo et abandon de Brava ...
Ce n'était pas plus mal car il semble que les accostages sur Brava soient parfois compliqués lors de météo venteuse au point que le ferry y renonce ... durant plusieurs jours ce qui pose problème surtout pour le retour quand vous avez un avion à prendre ... 
Comme précisé dans certains guides, il vaut mieux commencer la visite des îles du Cap-Vert par Brava que de terminer par là !

Nous voilà donc partis pour Fogo ... Coût du voyage A&R : 123 € pour deux ...




... on place ses bagages dans de grandes caisses qui seront ensuite transportées dans la soute du ferry ...



... avec les vaches et le reste ...




... avant de s'installer dans la grande salle des passagers (70/80 places).









Après la distribution de sachets vomitoires ... Anne Marie s'empresse d'écrire ses dernières volontés ...

... les 4 h de traversée s’avéreront, même pour moi, assez pénibles ... la houle est telle qu'il est dangereux de quitter son siège et dès la 1° demi-heure, les sachets se remplissent à qui mieux mieux avec force d'éructations sonores, ... l'équipage armé de seaux et torchons s'occupe des débordements ...



C'est donc avec joie qu'on voit approcher Sao Filipe, la capitale de Fogo !


Fogo est donc l'île au volcan éponyme toujours actif ... sa dernière éruption date de 1995 !
Avec quelque 1200 habitants au 16° siècle, l'île compte actuellement environ 40.000 habitants dont nous avons rencontré certains qui n'ont jamais quitté leur île natale. Cependant, de nombreux "fogiens" sont partis aux USA recrutés par les baleiniers croisant dans le coin au 19° siècle.
Le plus curieux dans l'île sont ses habitants aux cheveux blonds/roux et aux yeux clairs, descendants du comte de Montrond ayant fui la France et qui, Don Juan dont l'âme, eut une nombreuse descendance ...



Nous choisissons de visiter Sao Filipe avant d'attaquer le Pico (le volcan) ...
















... située entre mer avec l'île de Brava en arrière-plan et son volcan ...







... Sao Filipe est une petite ville on ne peut plus paisible ...

























Bordée d'immenses plages de sable noir, les vigoureuses lames atlantiques n'incitent cependant pas à la baignade ...











Elle est bien évidemment marquée de l'empreinte coloniale portugaise avec ...



... son cimetière des Blancs ...















 ... mais surtout par ses "sobrados" ...












... en plus ou moins bon état ...














Ces "sobrados" sont les maisons des anciens colons. Les esclaves dormaient au rez-de-chaussée et les maîtres à l'étage qui est agrémenté d'un balcon en bois. Elles possèdent une cour intérieure ombragée où étaient notamment abrités les chevaux de race du propriétaire.















Actuellement, quelques administrations s'y sont installées : palais de justice, mairie, musée, ...



... mais pas toutes, comme cette station de contrôle technique mobile ... ça s'est du service public ! 




Allez, un coup d’œil vers le haut ... Pico nous voici !



Comme partout au Cap-Vert, ce sont les "alugers" ou "collectivos" qui servent de transport et toujours selon le même principe : on charge au maximum avant de partir et on s'arrête à gauche et à droite pour embarquer ou débarquer ...

Tiens, notre chauffeur s'appelle Adriano Montrond ...





... c'est par une petite route en pavé qu'on attaque le volcan ...






... vers Cha das Caldeiras ...


... la caldeira située à 32 km de Sao Filipe et à 1700 m d'altitude sera atteinte au bout de 2 heures d'ascension parfois en 1° vitesse ...

Cet ancien cratère fait 9 km de diamètre ... un millier de personnes y vivent en permanence regroupés en deux villages : Bangaeria et Portela.




Il n'y a pas beaucoup de logements pour les touristes. 
En réalité, il y a deux auberges et 3 ou 4 chambres chez l'habitant.
Nous optons pour la Pousada Pedra Brabo tenu par Mohamed, un turco-allemand qui parle français et sa compagne Marisa native du coin.







Les chambres spartiates s'articulent autour d'une cour intérieure ...












L'électricité est fournie le soir par un groupe électrogène et l'eau chaude est froide ...






... nous avons la chambre neuf ...




... mais la vue sur le Pico est imprenable ...

Le temps de s'installer et nous entamons la visite du village ...




... avec son école ...







... son SPA ...












... son office de tourisme ...






... son épicerie ...




















... et surtout son centre vinicole.







En coopération avec l'Italie, les habitants de la Caldeira ont entrepris la culture de la vigne qui grâce au sol volcanique très riche produit beaucoup de raisin. 









C'est le vin blanc qui a surtout la cote.










Outre quelques têtes de bétail,






















les habitants exploitent au mieux cette terre apparemment hostile, mais fertile ...
































... figues, pommes, ricin, ...











... de plus, certains s'adonnent à la sculpture en pierre de lave.



 Comme je l'ai déjà évoqué lors du précédent article, la flore capverdienne est assez limitée, mais comme toute île relativement isolée, elle possède certaines espèces endémiques. Espèces qui au départ apportées par le vent, les oiseaux ou des débris marins, se sont adaptées spécifiquement au biotope qui les a accueillies.


C'est donc le cas pour Fogo avec le Mato-Branco (Verbascum cystolithicum) ===>

et l'Aipo (Lavandula rotundifolia) ci-dessous

















La Mostarda-Brabo (Diplotaxis gracilis) ci-dessus


<===   et le Losna-Brabo (Conyza feae)






ou encore la Lorna (Artemisia gorgonum) ====>





Aujourd'hui, c'est le grand jour ...




... 6h du mat', on attaque l'ascension du Pico ...

... l'ombre du Pico s'élève petit à petit sur les falaises de la caldeira ...




... et au fil de la montée, des paysages prodigieux s'offrent à nous ...











... la flèche rouge indique notre hôtel et point de départ ...



... au loin la côte Nord et la ville de Mosteiros ...









... au bout de 3h ... le sommet du Pico et son cratère légèrement enfumé par des vapeurs de soufre ...


... nous sommes à 2.829 m !










... et tout le monde est heureux du petit exploit ... 













... mais après la montée, c'est la descente ...








Notre guide Miguel Montrond (tiens !) alias Nenezinho nous emmène vers le côté du cône essentiellement constitué de pouzzolanes (scories projetées par le volcan) ... 






... et nous fait dévaler la pente vers le petit Pico né de la dernière éruption de 1995 

(voir https://www.youtube. com/watch?v=FNNoMvxfsMw) ...










... après près de 800 m de dénivelé, je peux vous dire qu'on le sent dans les jambes ...




... et puis la vue d'en-bas ...


Après une bonne douche ... froide ...
on se retrouve à l'épicerie du coin, chez Ramiro, qui fait bistrot-concert tous les soirs ...

(voir https://www.youtube. com/watch?v=Hz0R50yjYEE)



 ... ainsi s'achève notre séjour sur Fogo ...

Nous retournons à Praia après une traversée tout aussi épique ... beuhhhh !






















... le temps de goûter une dernière fois à la vie nocturne ...










A bientôt pour d'autres aventures ... j'espère ... :-) 








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