lundi 16 décembre 2019

IRAN - Yazd (07/10/19 - 08/10/19)



Selon l'UNESCO, il s'agirait de l'une des plus anciennes villes du monde, après Ur, en Mésopotamie. Yazd était connue 3000 ans av. J.-C. sous le nom de « Yasatis » ou « Issatis », située sur les territoires des Mèdes, peuple indo-européen.

Nous y rencontrons le guide Mehrad qui nous fait visiter la Mosquée du Vendredi de Yazd.




























La mosquée est un bel exemple du style Azeri de l'architecture perse, lequel s'est développé de la fin du 13°siècle jusqu'à l'apparition de la dynastie des Séfévides au 16°siècle

Ses minarets culminent à 52 m et sont les plus hauts d'Iran.
Le minaret de droite, doté de deux escaliers en colimaçon indépendants, est l'un des chefs-d'œuvre architecturaux iraniens les plus remarquables. Ainsi, si deux personnes se déplacent simultanément dans le sens opposé, elles ne se verront pas.





La décoration est faite de céramiques et de briques.

Le plafond représente des versets du Coran.





Cette mosquée est à la fois dédiée au Sunnites comme aux Chiites.

Différentes écritures font référence à Dieu et au prophète Ali, d'autres ne font référence qu'à Dieu.





 Le Mihrab date de 1365.         ⇛



















Un peu de repos dans un petit coin ... 😄




Temps libre pour déambuler dans le Fahâdan et le Sarrafah bazaar ...

Ce  bazar en forme d'étoile permettait de se rencontrer en son centre, c'était un lieu d'amitié, les problèmes s'y réglaient plus aisément quand on en discutait les yeux dans les yeux ...










Dinanderie (travail du cuivre) et tapis persans ... spécialités du coin 😁                                          →







Déjeuner au restaurant Silk Road ...




Nos guides Benoit et Mehran nous emmènent ensuite au Jardin Dowlat Abad ...



Ce jardin couvre 8 hectares. Créé en 1738, il est typique du jardin persan, très structuré, avec ses canaux, ses bassins, son pavillon et son mur d’enceinte.






















On y cultive des fruits : grenades (pleine saison en ce moment), des raisins, des oranges amères ...












Le pavillon servait de résidence d'été aux gouverneurs de Yazd.

Il est surmonté d'un Bâd-gîr ...

Les Iraniens furent sans doute les premiers créateurs du Bâd-gîr, signifiant capteur de vent en persan.

Chaque fois qu’un faible souffle de vent passe à travers le sommet du capteur de vent, la différence de hauteur crée une faible différence de pression entre la base et le sommet de la colonne interne du Bâdgîr. La différence de pression aide l’air chaud à remonter vers le sommet et à amener de l’air frais vers le bas de la colonne.






Dans le vestibule octogonal, 128 (multiple de 8)  rayons forment le dôme ...            →




Les verres de couleur étaient sensés éloigner les insectes qu'ils rendaient fous.                                                                                                     →








Cette tour du vent mesurant 34 m est la plus haute du monde .

A son pied, on peut constater l'air chaud monter en y lâchant un bout de papier qui se trouve alors aspiré vers le haut.
Par ailleurs, on ressent l'air frais qui en sort également ...









Pigeon aux belles couleurs ...













les corneilles mantelées (Corvux cornix)

sont omniprésentes ...












Nous poursuivons par le Complexe Amir Chaghmagh.

Il regroupait une mosquée, un bazar, un caravansérail, un bain public, un puits d'eau froide et ... une confiserie.

Le grand fronton de 3 étages permet à la population d'assister au Tekiyeh notamment pour la commémoration du martyre de l'imam Hossein.

La structure en bois pesant parfois plus d'une tonne est portée à bout de bras et les pratiquants prient et chantent en tournant autour comme à La Mecque ...
































Nous en profitons pour y faire une petite pause thé ... et y observer les allées et venues des iraniens ...






Nous nous rendons ensuite dans un Zourkhaneh, un gymnase 
traditionnel iranien.



On y pratique le sport national iranien appelé Varzesh-e Pahlavani qui consiste en une série de techniques de culturisme et de 
gymnastique ainsi que de lutte 
accompagnées par le rythme du tombak (tambour) et par des chants








                                              Les athlètes s’entraînent avec un Mil (massue) ↖ ou un Kabbadeh ↗               (instrument de métal ayant la forme d'un arc).






Ils s'exercent aussi au Charkh zadan (toupie) consistant à tourner sur soi même à la façon des derviches tourneurs.













Nous découvrons le Musée de l'Eau celle-ci étant très précieuse dans ces régions désertiques ...

Ce musée est situé dans l’un des ouvrages architecturaux et historiques de Yazd qui s’appelle la Maison de Kolahdouzha. Vieille de 135 ans, elle appartenait à un riche marchand de tapis ... tiens ? ...



La décoration faite de stuc et de miroirs est de style qadjar ...



Une maquette nous explique le principe du qanat amenant l'eau de la montagne jusqu'en ville ...




Les puisatiers travaillaient au sous-sol pour capter l'eau et la distribuer ...






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Une timbale étalon remplie jusqu'au moment où elle ne flottait plus permettait de calculer son prix ...













Pour terminer, nous assistons à un concert de musique iranienne ...







et retour à l'hôtel pour une bonne bière ou mojito ...
toujours sans alcool ...





Le lendemain matin, nous partons visiter le musée de la vie zoroastrienne situé dans l'ancien orphelinat Markar du nom de son fondateur en 1934.
Ce dernier n'ayant pas d'héritier a voulu consacré sa fortune à l'éducation des jeunes zoroastriens désœuvrés ...













Le zoroastrisme est une religion monothéiste née sur le territoire de l'actuelle l'Iran et tire son nom de son « prophète » ou fondateur Zarathoustra
Cette réforme est intervenue au cours du Ier millénaire av. J.-C.




















Les textes religieux du zoroastrisme sont contenus dans l'Avesta, qui comporte deux parties: les Gathas, poèmes attribués à Zoroastre et les Yasna qui constituent les textes liturgiques en tant que tels.

Les zoroastriens respectent le feu comme symbole divin. Zoroastre prêchait un dualisme apparent, qui reposait sur le combat entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres.





Tout temple, quel que soit le dieu (ou les dieux) auxquels il était consacré, comprenait un autel du feu. Celui-ci était placé dans une pièce sombre, afin que le feu sacré ne fût pas touché par les rayons du soleil. Les prêtres l'entretenaient selon un rituel extrêmement strict. 








Ils accordent beaucoup d'importance aux fêtes zoroastriennes, en particulier celle de Nowruz, le nouvel an zoroastrien, célébré le 21 mars.

Dans le calendrier zoroastrien, chaque mois était divisé en deux périodes de sept jours et deux périodes de huit jours, donc en trente jours qui portaient tous des noms de divinités. 




 L'Oiseau Vareghna est le symbole du zoroastrisme. Il est basé sur les trois principes fondamentaux, "les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes actions", symbolisés par l'aile à trois branches, et l'Univers sans fin (le grand anneau central). Le tout associé aux deux idéaux essentiels que sont la sagesse (les traits de son visage) et l'amour (le plus petit anneau, symbole de dévouement, entre ses mains). Il se déplace en avant pour conduire l'homme vers le progrès, la droiture, et un destin heureux (ses ailes étalées).





Nous nous dirigeons ensuite vers ltemple du feu de Yazd, également connu sous le nom d'Atashkadeh-e Yazd.








Il a été construit en 1934 et perpétue l'Atash Bahram, qui signifie « feu victorieux », daté de 470. Il s'agit de l'un des neuf Atash Behrams, les temples du feu du grade le plus élevé, le seul de ce grade en Iran (les huit autres Atash Behrams se trouvent en Inde).








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Le feu sacré de ce temple aurait été allumé depuis environ 470 après J.-C. Il avait été créé à l'origine par le souverain Sassanide dans le temple du feu de Pars Karyan, au sud de Lar, province du Fars. De là, il a été transféré à Aqda (région d'Ardakan, Yazd) où il a été conservé pendant 700 ans. Le feu sacré a ensuite été déplacé en 1173 vers le temple d'Ardakan, où il a duré 300 ans, puis transféré de nouveau dans la maison d'un grand prêtre à Yazd, pour être ensuite consacré dans ce nouveau temple en 1934.



Avant de quitter Yazd, nous visitons encore un moulin à henné ...

L'henné vient de la frontière avec l'Afghanistan et le Pakistan.

6 variétés d'henné sont moulues durant 6 heures et ensuite empaquetées à la main ...













Après le déjeuner au restaurant Shah-é Mardan bien fourni en Coca-Cola américain ...


... nous quittons Yazd pour Saryazd et sa forteresse ...





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